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Le tourisme en Floride est menacé par le changement climatique. Les zones côtières les plus touristiques, telles que Miami, Florida Keys, Palm Beach ou Tampa, peuvent être gravement touchées par les inondations et pourraient même disparaître sous les eaux en quelques décennies. Étonnamment, le problème n’est pas lié aux tempêtes ou aux ouragans continus dans la région, phénomènes météorologiques qui ont été un phénomène normal dans cet état, mais aux “marées hautes”, qui dernièrement inondent les zones urbaines malgré le beau temps. Un rapport publié par l’Union of Concerned Scientists (UCS) suggère qu’en Floride, il y a plus de 64 000 foyers à risque d’être piégés ou enfouis dans l’eau au cours des décennies suivantes. Ce secteur immobilier est évalué à 26 milliards de dollars et comprend les établissements commerciaux et les hôtels. L’étude souligne qu’aux États-Unis, il y a 311 000 maisons côtières, évaluées à 120 milliards de dollars, qui risquent d’être inondées de façon chronique d’ici la fin de 2045. Le tourisme en Floride est susceptible d’être l’une des victimes des inondations. La NGC prévoit que le niveau des océans augmentera de 55 centimètres d’ici 2045 et de 1,95 mètre d’ici 2100. Cela représente une menace sérieuse pour la Floride, l’état le plus plat du pays, qui a une altitude moyenne de 1,80 mètres avec plusieurs sites sous le niveau du sol. Cependant, ce n’est pas la seule prévision alarmante : l’organisation Sea Level Rise souligne que le niveau de la mer des zones côtières de cet état a augmenté de 20 centimètres au cours des 50 dernières années ; mais son taux d’augmentation s’est accéléré au cours de la dernière décennie, à un taux de trois centimètres par an, comme le rapporte l’étude Ocean & Coastal Management Research Study.

Quelles en sont les causes ?

La fonte des glaces de l’Antarctique et du Groenland est la première raison, l’expansion de l’eau de mer, la décélération des courants dans le Gulf Stream et l’affaissement des terres. Toutes ces causes se traduisent en une seule origine : le changement climatique, qui est le résultat du réchauffement de la planète et de la fonte des calottes glaciaires polaires. Les villes les plus riches et les plus pauvres de l’État ont investi des millions de dollars pour arrêter cette “mort au ralenti”, comme le décrit la NGC. Miami Beach a mis de côté 400 millions de dollars pour construire des jetées, installer des pompes à eau et élever le niveau de ses rues et de ses routes, ce qui suggère un investissement de deux millions de dollars pour chaque 100 mètres. Pour sa part, Fort Lauderdale a développé un programme d’un milliard de dollars pour faire face aux inondations. Pendant ce temps, Palm Beach a créé un fonds de 17 millions d’euros pour créer des mangroves, des récifs ostréicoles, des marais et des habitats de plantes marines sur 30 hectares, qui serviront de protection naturelle contre les inondations. Selon Astrid Caldas, co-auteur du rapport de l’UCS, 85% des biens menacés pourraient être sauvés si les objectifs de l’Accord de Paris, qui est une proposition visant à limiter le réchauffement climatique à une moyenne de deux degrés, étaient atteints. Mais aux États-Unis, le président Donald Trump a refusé de signer l’accord, de sorte que la solution est encore lointaine.